Alors que, longtemps, valeurs esthétique et financière se sont mutuellement soutenues, le marché pèse aujourd’hui toujours davantage, galeries leaders et principaux collectionneurs jouant un rôle majeur dans le monde de l’art.
Dans ses travaux pionniers, développés à partir des années 1960, la sociologue Raymonde Moulin a pu souligner comment la valeur de l’art se construisait à l’articulation du marché et du musée.
À l’époque, les rapports de force entre les deux pôles apparaissaient assez équilibrés, et celui non marchand, constitué des institutions et de la critique, semblait même prépondérant.
Dans les années 1980, une politique très active de soutien à la création s’est matérialisée en France par l’instauration des FRAC (fonds régionaux d’art contemporain), en 1982, et par la multiplication des institutions dédiées au contemporain ou lui ouvrant leurs portes. Les musées et autres structures d’exposition se sont trouvés un temps en position de force.
Pourtant, depuis, les choses ont bien changé et le marché s’est largement imposé comme pôle moteur de création de la valeur. Les institutions musées et centres d’art se trouvent désormais reléguées au second plan et sont mises au service du marché, qu’il s’agisse des plus importants collectionneurs ou des grandes galeries.
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