Philippe Alexandre Chevallier est un auteur photographe très engagé dans la défense de la nature. Spécialiste de l'Afrique australe et des Himbas, c'est au Scoresby Sund, sur la côte est du Groenland, qu'il est parti immortaliser l'impact du réchauffement climatique. Il nous revient avec des images d'une grande beauté, comme d'une grande inquiétude, qui nous enveloppent de leur majesté. Sa démarche esthétique nous sensibilise à l'urgence de préserver la beauté du monde.
« Les glaces sont la mémoire de la planète. Les scientifiques qui les carottent y découvrent pour quelque temps encore l’histoire des changements climatiques, le calendrier des précipitations et même des bulles d’air que personne n’a jamais respiré.
Si rien n’est fait, le monde perdra ici sa mémoire, engloutie dans des mers réchauffées, sillonnées de marchandises crachant leurs poumons de CO2.
Philippe Alexandre Chevallier ravive notre mémoire et notre conscience par ces images émouvantes, témoins d’un paradis fondu. Des morceaux de vie que l’on sent craquer quand ils dérivent vers une fin certaine. L’œil du photographe sait saisir ces arêtes vives, comme des cicatrices qui ne se refermeront jamais dans une lumière de n du monde ou dans un coin de ciel bleu. Sommes-nous en couleur, ou en noir et blanc ?
Sommes-nous dans la lumière ou dans l’obscurité ? Ou les deux à la fois ? Bleu, vert ou gris, ces images sèment le doute et forcent la réflexion.
Quand ces montagnes de glace se recroquevillent, leur reflet dans les eaux encore froides et calmes dessine en effet d’étranges créatures, dragons ou dinosaures, et autres monstres marins. Leur surface, ou plutôt leur peau, porte les stigmates de la responsabilité des hommes, blessures mortelles que la photographie sublime dans toute leur ultime beauté. Ces glaces sont encore vivantes.
Au milieu de ce désespoir glacé, un bateau nous rappelle que la nature est plus grande que chacun d’entre nous. On songe aux grands explorateurs d’il y a moins de cent cinquante ans, les Shackleton, les Charcot, les Paul-Emile Victor.
Ils furent les découvreurs de ces beautés glacées et inhospitalières qui savaient se faire admirer et respecter. Ils étaient encore pleins d’espoir. Puissent ces images se fixer pour toujours dans nos mémoires et si possible dans nos actes. Philippe Alexandre Chevallier les rend si belles que l’on ne devrait pas céder au désespoir des glaces. »
Alain WIEDER
ARTE Directeur délégué à la coordination entre les Projets et l’Antenne
Date : 2018
Format :
Type de tirage:
Photographie numérique
Papier Hahnemuhle 350 Gr
Numéro 3/8 à ce jour
Série limitée à 8 exemplaires
Cette photographie entre dans la catégorie "oeuvre d’art", car elle remplit les conditions suivantes :
- Elle est tirée sous le contrôle de Philippe Alexandre Chevallier dans un laboratoire professionnel.
- Elle est signée par l'artiste en bas à droite
- Il s’agit d’un tirage à 8 exemplaires.